Publié par Lucila
Cofondatrice et Webmestre d'Aut'Créatifs.
Auteure du livre « Lundi, je vais être Luka » Bayard Canada, 2013.
Artiste en arts visuels. Engagée pour la neurodiversité. Conférencière. Autiste et mère d'un enfant autiste.
http://www.lucilaguerrero.com/
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Il faut aussi faire attention au « manque d’empathie », il y a plusieurs formes d’empathie : empathie cognitive, empathie sociale et l’empathie émotionnelle. Les autistes ne sont pas du tout déficitaires au niveau de leurs empathie émotionnelle, donc ce ne sont pas des êtres sans cœur, d’ailleurs ils sont assez nombreux à être hyper sensibles aux injustices, altruistes, humanistes et bienveillants.
Mais leurs qualités de cœur peuvent passer inaperçu car les autistes ne montrent pas toujours leurs ressentis (ça c’est sur !), et ne « collent » pas toujours aux attentes des autres car pour se faire, cela suppose un niveau satisfaisant d’empathie cognitive leur permettant de deviner instinctivement les ressentis, attentes et besoins des autres. Comme les autistes n’y arrivent pas toujours, ils peuvent être pris à tord pour des égoïstes.
« Reste maintenant le fait que le Requérant soutienne que le
modèle de la personne raisonnable ne puisse trouver application
dans son cas puisqu’il est autiste. Selon lui, son handicap devrait
entrer en ligne de compte lors de l’analyse des situations, afin de
déterminer s’il y a eu manifestation de harcèlement
psychologique.
Le Requérant se trompe… »
Non, c’est le juge administratif qui se trompe. Le test c’est une personne raisonnable QUI EST AUTISTE…. ça correspond au veritable test de la victime raisonnable… c’est le plaignant est une personne noire, c’est la personne raisonnable noire, si c’est une femme, c’est la personne raisonnable femme. Sinon, ça perpetue la discrimination. C’est la raisonne qu’on utilise le test du victime raisonnable et pas de la personne raisonnable. Les dispositions harcelement psychologique sont pour contrer un résultat et pas une conduite, mais ça ne change pas des arbitres et les juges qui repetent les mêmes erreurs… j’ai vu un jugement où on mentionne que ce n’est pas une question d’intention malveillante mais de résultat, mais plus tard vont dire que c’est pour arrêter des comportements, et effectivement de trancher si c’est une question de comportement et pas de résultat.