Cassiopeia Sylvestre

Être ou ne pas être, telle est la question. Être soi-même c’est difficile, surtout dans un monde qui ne semble pas nous comprendre. Si je devais me décrire en un seul mot, ça serait anormal. Cependant, pour ça, il faut comprendre qu’est-ce que la normalité. Être normal, c’est ce conformer à la société, c’est d’être ce que la majorité de la population. Par contre, dans cette optique, je ne penserais pas et donc je ne serais pas. Le monde m’a souvent forcé à porter un masque. Soit que je devais changer pour entrer dans le casse-tête de la société.

En 2020, j’en ai eu assez, le fait d’être en isolement, j’ai découvert qui j’étais réellement. C’est difficile pour les personnes AFAB (assigné femelle à la naissance) de ne pas essayer de plaire aux autres. Mon enfance se résume à un enfant voulant être un princesse, soit dans le terme que je devais être parfaite, gentille et ouverte avec tout le monde. Quelle vie exhaustive! Je dis AFAB, car selon moi, je n’ai pas de genre. Je ne comprends pas sa fonctionnalité dans le monde, c’est qu’une suite de règles illogique que les gens suivent pour se conformer. Moi, pour comprendre et suivre une norme, je dois la trouver logique! 

Pour poursuivre, j’adore créer, faire des mondes autant dans ma tête que sur animal crossing. J’aime également faire de la peinture à diamant et faire de la tapisserie. Mon film préféré est La Reine des neiges, dont je ressens que je suis comme Elsa, prisonnière de mes émotions dont je suis enfin libéré. J’ai décidé de let it go, lorsque j’ai appris que c’est bon d’être différent et qu’il y avait une raison. De plus, pendant mon temps libre j’étudie la science, la philosophie et le witchcraft afin d’en apprendre plus sur le monde et créer ma propre vision du monde à l’aide de faits concrets. 

Pour ce qui est des études plus concrètes, j’ai terminé mon DEC en science naturel au CÉGEP en 2019. Perdu à ce que je voulais faire de ma vie, j’ai été en génie électrique. Par contre, en 2021, lorsque j’ai reçu mon diagnostic officiel du TSA. J’ai eu une illumination, je devais avoir un travail plus humain et aider les autres à avoir un diagnostic et faire partie d’un changement pour augmenter le nombre de ressources. Je suis donc allée psychologique, par contre, tout était relatif, il manquait de science concrète. Je m’en vais donc étudier à concordia en neuroscience et poursuivre mes études pour atteindre mon rêve.

Qu’est-ce que mon rêve? Être une neuropsychologue autiste pour les autistes. En attendant, j’essaye de démystifier l’autisme avec le plus de gens possible. Pour cela, j’ai participé à l’émission autiste amour et amitié. Chaque jour, je dis être fière d’être autiste et de l’expliquer autant à mon entourage qu’à des inconnus. Dans mes plus grandes inspirations je voudrais également des enfants afin de passer mes connaissance et rendre les autres heureux. 

En bref, je suis une jeune adulte autiste qui essaye de faire sa place malgré les préjugés, la propagande de certains groupes qui se concentre sur une sensibilisation sans acceptation de notre vraie personne. Malgré que j’ai un grand potentiel intellectuel et que plusieurs s’imagine que je n’ai pas de difficulté, je reste autiste et un peu blonde, d’où vient mon nom d’artiste blonde.et.autiste sur tiktok, instagram et peut-être un blogue. 

- Cassiopeia