Maya Jenifer Goodrich

Je suis une femme métisse, Anishnaabe et Caucasienne, née en Outaouais, mais je me suis beaucoup promené. Passionnée de voyages, de plein air, de plantes médicinales, de chats. Lorsque j’étais jeune adulte, j’ai partagé mon temps entre voyages et travail, études, me posant souvent à Montréal pour continuer mon chemin. J’ai peint, sculpté, dansé, écrit. Je ne savais pas trop comment j’allais faire pour travailler car j’étais si souvent épuisée. Après plusieurs emploi souvent palpitant (aide-paysagiste, enseignante, intervenante en santé mentale, travailleuse de rue, directrice d’un centre d’alphabétisation, responsable clinique d’un centre autochtone de réadaptation en toxicomanie, et finalement, aujourd’hui, éducatrice spécialisée en DI TSA(bien que sur un poste temporaire). Un enfant, mariage, divorce, faillite, nouvelles fiançailles, changements d’emploi et deux burnout autistiques plus tard, une cliente me parle de l’autisme au féminin. Je lis, me retrouve décrite sur papier et finalement, après quelques années de réflexion, je décide d’investir sur le processus diagnostic. Et voilà que j’apprends qu’effectivement, je ne suis plus la seule au monde qui vit pleins de choses difficiles à décrire mais si semblables : sentiment d’envahissement, épuisement à ne plus être en mesure de penser clairement, hypersensibilité émotive, hypersensibilités (son, vitesse et textures) et anxiété : ce mot qu’une travailleuse sociale m’a appris à 32 ans. Le chemin continue, je tente de me frayer un chemin qui fait du sens, souvent frustré par un manque de temps et d’énergie, j’ai tant d’idées en tête mais peu d’énergie pour les actualiser lorsque je travaille à temps plein. À 45 ans, une vie, ça pourrait être beaucoup plus long à expliquer. Mais voilà en bref, un survol de mon paysage.