Née à Montréal, j’ai rapidement constaté ma différence dès l’âge de 6 ans. Ce n’est qu’à 28 ans que j’ai été diagnostiquée, après un long parcours semé d’embûches sociales. Je ne comprenais pas comment jouer aux quatre coins et on m’a laissé pourrir dans un coin.
À 14 ans, le syndrome d’asperger étant méconnu, on m’a donné un diagnostic de phobie sociale. Plus tard, j’ai réalisé que c’était ma différence et mon incompréhension des conventions sociales qui me rendaient anxieuse et non le contraire. Étant forcément intégrée dans un monde neurotypique sans le savoir, j’ai développé beaucoup d’habiletés qui sont aujourd’hui très aidantes comme par exemple plus regarder dans les yeux et ne pas trop parler de ses intérêts car ça peut ennuyer les gens. Du moins j’essaie
Je crois donc que l’inclusion scolaire est impérative pour développer un cerveau qui sait s’adapter, avec les outils et la compréhension nécessaire bien sûr!
Dans ma pratique, j’utilise régulièrement le potentiel créatif des enfants pour leur faire comprendre la pédagogie.
Je suis une artiste pluridisciplinaire dont la principale dominance est la création de jeux pédagogiques et la musique.
J’ai fait des études en chant classique au cégep Vanier et à l’université Concordia à Montréal. Puis, je me suis tournée vers l’enseignement et l’adaptation scolaire. J’ai donc étudié l’opéra pendant 5 ans avant de terminer un bac en éducation et une maîtrise en orthopédagogie.
N’étant pas acceptée facilement en milieu scolaire, j’ai décidé de fonder ma compagnie d’orthopédagogie pédago-mobile (www.pedagomobile.com) il y a deux ans et elle se porte très bien.
Je désire être un modèle pour les jeunes apprenants. Je crois que tout enfant peut apprendre les mêmes choses et qu’il faut simplement trouver comment ils apprennent. Mes interventions sont très pointilleuses et détaillées, ce qui est une qualité admirable chez beaucoup d’asperger. C’est ce qui fait la différence dans la réussite de mes élèves et également dans l’acceptation de leur difference (tdah, dyslexie, dysphasie, etc.)
Malgré une entreprise fort occupée et un projet de doctorat à moyen terme, je continue à développer certains projets qui me tiennent à coeur, notamment écrire des contes pour enfants et éventuellement développer des partenariats avec des autistes pour les illustrations. Je compose également de la musique populaire et je travaille sur un opéra dont le thème principal est l’autisme. Ces moments seuls sont précieux et permettent de me ressourcer régulièrement.
La délivrance d’un diagnostic d’asperger, c’est de mieux orienter ses passions et habiletés et connaître ses limites.
Wow, vous dîtes désirer être un modèle pour les jeunes apprenants, j’en suis convaincu. Vous l’êtes également pour grand nombre d’intervenant assurément ! Soyez assuré que vous êtes une intervenante détenant une richesse que seul les professionnels ayant une expérience personnelle (souvent très difficile a accepter et a gérer au quotidien) faisant d’eux quelqu’un de « différent ». Différent selon les fameuses normes sociales bien sûr, mais ressemblant d’une façon ou d’une autre à nos chers enfants ayant un défi particulier. Je crois sincèrement que seul ces intervenants , sans rien enlever aux autres évidement, détienne le « ressenti » qui fera toute la différence ! Vous avez toute mon admiration, il n’y a que des barrières où nous acceptons que la société les incruste. Continuez à faire circuler votre message, d’une magnifique façon d’ailleurs, que des barrières, nous n’en n’accepterons pas !
Encore bravo !!!
Bienvenue Valerie… Mon histoire ressemble à la votre, naturellement, mais mes problémes sont nés bien avant! (années 40/50).
En ces jours je travaille à une expression graphyque de ce qu’on appelle en italien LA COMUNICAZIONE CONFUSA.
Mes voeux pour vous et poure ce que vous faites. g i o r g i o g a z z o l o